Doit-on dire Bolus Malus ou bien Bonus Malus ?
| |Bolus Malus : Une Terminologie Incorrecte
Le terme correct est “Bonus-Malus” et non “Bolus Malus“. Cette appellation est utilisée dans le contexte de l’assurance automobile en France et dans d’autres pays pour désigner le système de coefficient de réduction-majoration. Le “bonus” fait référence à la réduction de prime accordée aux conducteurs sans sinistre, tandis que le “malus” désigne la majoration appliquée en cas d’accident responsable.
L’erreur “Bolus-Malus” est probablement due à une confusion phonétique, mais n’a aucun sens dans le domaine de l’assurance. Le système Bonus-Malus est inscrit dans le Code des assurances français et s’applique à tous les assureurs. Il vise à encourager une conduite prudente en récompensant les bons conducteurs et en pénalisant ceux qui sont impliqués dans des accidents responsables.

Le Système Bonus-Malus et Assurance Auto
Le système Bonus-Malus, ou coefficient de réduction-majoration, est un mécanisme clé en assurance automobile qui ajuste les primes en fonction du comportement des conducteurs. Il prend en compte divers facteurs tels que la responsabilité partielle ou totale dans les sinistres, propose des options comme le bonus protecteur pour préserver les primes avantageuses, et offre des solutions spécifiques pour les conducteurs malussés, tout en étant encadré par une terminologie précise et des réglementations inscrites dans le Code des assurances.
Contexte d’application du système Bonus-Malus
Le système bonus-malus, introduit en France en 1976, est un mécanisme fondamental de l’assurance automobile qui ajuste les primes en fonction du comportement du conducteur. Ce dispositif, également appelé coefficient de réduction-majoration (CRM), s’applique obligatoirement à tous les contrats d’assurance auto pour les véhicules de tourisme et utilitaires légers.
Le principe de base est simple : récompenser les conducteurs prudents et pénaliser ceux qui sont impliqués dans des accidents. Concrètement, chaque année sans sinistre responsable permet au conducteur de bénéficier d’une réduction de 5% sur sa prime d’assurance auto. Cette réduction est cumulative et peut atteindre un maximum de 50% après plusieurs années sans accident.

À l’inverse, en cas de sinistre responsable, le coefficient est majoré, entraînant une augmentation de la prime. La majoration est de 25% pour le premier sinistre responsable, et peut aller jusqu’à 50% pour les sinistres suivants. Ce système incite donc fortement les conducteurs à adopter une conduite prudente pour maintenir des primes d’assurance avantageuses.
Il est important de noter que tous les types de sinistres ne sont pas pris en compte dans le calcul du bonus-malus. Les accidents de stationnement sans tiers identifié, les vols, les incendies et les bris de glace sont exclus du dispositif. De plus, le système prend en compte la responsabilité partielle dans les accidents, avec une majoration réduite de 12,5% pour les sinistres partiellement responsables.
Le bonus-malus s’inscrit dans une logique plus large d’individualisation des tarifs d’assurance. Il permet aux assureurs d’ajuster les primes en fonction du risque réel représenté par chaque conducteur, favorisant ainsi une tarification plus équitable. Cette approche encourage également une relation plus directe entre l’assureur et l’assuré, ce dernier étant incité à surveiller régulièrement l’évolution de son coefficient.
Enfin, il convient de mentionner que le système bonus-malus évolue avec les nouvelles technologies. Certains assureurs proposent désormais des formules d’assurance au comportement (Pay-How-You-Drive) qui utilisent des dispositifs connectés pour analyser en temps réel le style de conduite et ajuster les primes en conséquence. Cette évolution pourrait à terme compléter ou même remplacer le système traditionnel de bonus-malus, offrant une évaluation encore plus précise du risque individuel de chaque conducteur.
Impact des sinistres partiels sur le coefficient
Dans le système bonus-malus français, l’impact des sinistres partiels sur le coefficient de réduction-majoration est différencié selon le degré de responsabilité du conducteur. Lorsqu’un conducteur est partiellement responsable d’un accident, généralement à hauteur de 50%, son coefficient subit une majoration moins importante que dans le cas d’un accident entièrement responsable.
Pour un sinistre partiellement responsable, le coefficient de l’assuré est multiplié par 1,125, ce qui équivaut à une augmentation de 12,5% de la prime d’assurance. Cette majoration est exactement la moitié de celle appliquée pour un accident totalement responsable, qui est de 25% (coefficient multiplié par 1,25).
Prenons un exemple concret pour illustrer ce mécanisme. Si un conducteur a un coefficient de 0,80 (correspondant à un bonus de 20%) et qu’il est impliqué dans un accident partiellement responsable, son nouveau coefficient sera calculé comme suit :
0,80 x 1,125 = 0,90
Ce nouveau coefficient de 0,90 correspond à un bonus de 10%, soit une diminution de 10 points de bonus1.
Il est important de noter que cette règle s’applique à chaque sinistre partiellement responsable déclaré au cours de l’année de référence. Ainsi, en cas de plusieurs sinistres partiels, le coefficient sera multiplié autant de fois qu’il y a eu d’accidents, dans la limite du plafond légal fixé à 3,50.
Une approche graduée pour le Bonus-Malus
Cette approche graduée du système bonus-malus permet une pénalisation plus équitable des conducteurs en fonction de leur degré de responsabilité dans les accidents. Elle incite également les assurés à être vigilants même dans les situations de responsabilité partagée, tout en évitant une sanction trop sévère pour des incidents mineurs.
Il est à noter que certains sinistres, tels que les accidents de stationnement sans tiers identifié, les vols, les incendies et les bris de glace, n’ont aucun impact sur le calcul du bonus-malus. Cette distinction permet de ne pas pénaliser les conducteurs pour des événements indépendants de leur comportement au volant.
Enfin, il est crucial pour les assurés de comprendre que l’augmentation de leur prime suite à l’application d’un malus, même partiel, n’est pas considérée comme un motif valable de résiliation du contrat d’assurance. Cette règle vise à maintenir la stabilité du système et à encourager les conducteurs à améliorer leur comportement plutôt qu’à changer simplement d’assureur après un sinistre.
Comparaison internationale des systèmes
Le système bonus-malus varie considérablement selon les pays européens, reflétant les différentes approches en matière d’assurance automobile :
France : Le coefficient de départ est fixé à 1,0, avec un bonus maximum de 50% (coefficient 0,50) après 13 ans sans sinistre, et un malus plafonné à 250% (coefficient 3,50).
Belgique : Le système comprend 23 degrés, allant de 0 à 22. Le meilleur bonus correspond généralement à 50% de la prime de base, tandis que le malus maximum peut atteindre 200% de la prime initiale.
Italie : Le système “Classi di Merito” comporte 18 niveaux. Les conducteurs débutent à la classe 14 et peuvent descendre d’une classe chaque année sans sinistre, ou monter de deux classes en cas d’accident responsable.
Suisse : Il n’existe pas de système obligatoire. Chaque compagnie d’assurance applique ses propres règles, avec la possibilité de souscrire des options pour protéger son bonus en cas d’accident responsable.
Ces différences soulignent l’importance pour les conducteurs de bien comprendre le système en vigueur dans leur pays, notamment lors de déménagements transfrontaliers.
Bonus protecteur : fonctionnement et avantages
Le bonus protecteur est une clause optionnelle proposée par certains assureurs pour préserver le bonus des conducteurs expérimentés en cas d’accident responsable. Son fonctionnement est simple : si un assuré bénéficie d’un coefficient de 0,50 depuis au moins trois ans, son premier accident responsable n’entraînera pas l’application du malus. Cette protection permet aux bons conducteurs de conserver leur prime avantageuse malgré un incident ponctuel.
Les avantages du bonus protecteur sont multiples :
Maintien du tarif avantageux malgré un accident
Récompense de la fidélité et de la conduite prudente sur le long terme
Réduction du stress financier lié à un éventuel accident
Incitation à rester chez le même assureur pour bénéficier de cette protection
Cependant, il est important de noter que cette clause ne s’applique généralement qu’au premier accident et que des conditions spécifiques peuvent varier selon les assureurs.
Assurances spécialisées pour conducteurs malussés
Les conducteurs malussés peuvent trouver des solutions d’assurance adaptées grâce à des compagnies spécialisées. Ces assureurs proposent des formules sur-mesure pour les profils à risque, avec des garanties ajustées et des tarifs compétitifs malgré le malus. Certaines options permettent de réduire les coûts, comme l’assurance au tiers pour les véhicules anciens ou les contrats au kilomètre pour les petits rouleurs. En dernier recours, le Bureau Central de Tarification (BCT) peut imposer à un assureur de couvrir un conducteur malussé, garantissant ainsi l’accès à une assurance obligatoire.
Comment Optimiser Son Coefficient Bolus Malus
Conseils Pratiques
Pour minimiser l’impact négatif du malus et maximiser les avantages du bonus, adoptez ces stratégies concrètes :
- Éviter les déclarations de petits sinistres : Les réparations mineures (ex : rayure, pare-brise fissuré) peuvent souvent être réglées sans impliquer l’assureur. En évitant de déclarer ces incidents, vous préservez votre coefficient et évitez une majoration de prime.
- Choisir des assurances offrant des “bonus protecteurs” : Certains assureurs proposent une clause de bonus protecteur qui préserve votre coefficient actuel même après un premier sinistre. Comparez ces offres pour sécuriser votre avantage.
- Vérifier les clauses de réduction pour formation de conduite : Des stages de conduite préventive ou écologique peuvent réduire votre coefficient. Renseignez-vous auprès de votre assureur sur les formations éligibles et les économies associées.
- Comparer régulièrement les offres d’assurance : Les conditions varient d’un assureur à l’autre. Utilisez des comparateurs en ligne ou consultez un courtier pour identifier les contrats avantageux, surtout après un malus ou un changement de situation (ex : déménagement, véhicule neuf).
En appliquant ces conseils, vous améliorez non seulement votre coefficient, mais aussi vos chances de bénéficier de primes plus basses et de conditions adaptées à votre profil de conducteur.
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